JAUFFRET Thomas, Dieu, l’entreprise, Google et moi. La Doctrine Sociale de l’Eglise à l’ère du numérique, Paris, éd. Salvator, sept. 2018.
Diplômé d’un magistère « Sciences de gestion » de l’Université Paris-Dauphine, l’auteur aborde son ouvrage en entrepreneur et dirigeant chrétien. Une belle culture catholique, notamment en matière de Doctrine Sociale de l’Eglise (DSE), lui permet de faire dialoguer théologie morale et (nouvelles) technologies.
Thomas JAUFFRET a « voulu, à travers cet ouvrage, cheminer en quatre temps. » (p. 140) Le premier pour nous rappeler que Dieu nous appelle ici et maintenant pour témoigner et servir dans les défis digitaux de nos entreprises. Notamment parce que les entreprises deviennent aujourd’hui davantage des lieux de morale sociale. Cette réalité requière davantage du chrétien une saine anthropologie biblique et les principes de la DSE : bien commun, destination universelle des biens, option préférentielle pour les pauvres, subsidiarité, participation… L’auteur s’attache notamment à dévoiler des prémices de l’Esprit dans des pratiques innovantes. Dans sa troisième partie et en assumant les limites de la réalisation des principes de la DSE dans ces pratiques, Thomas JAUFFRET éclaire celles-ci de la Bible, la Tradition, de cas classiques et d’autres plus technologiques. Enfin, une dernière partie lui permet d’illustrer sa réflexion de cas actuels en lien avec le numérique. Comme le fait la DSE, notre financier conclut par une orientation vers l’amour.
Malgré une tendance au catalogue de citations, cet ouvrage nous paraît digne d’intérêt pour trois raisons. D’abord ses trois premiers chapitres constituent un rappel et un approfondissement pour tout novice ou faux-débutant en DSE. Ensuite l’ensemble du livre, et tout particulièrement le dernier chapitre, forme une large application de la DSE à un champ de questions actuelles et incontournables. Enfin, il est un appel bienveillant à accueillir les défis du temps présent comme autant de questions morales à définir, et auxquelles essayer d’apporter des réponses. En effet, l’auteur met « en lumière les beautés de l’ère numérique » (p. 195), sans oublier ses ombres. Il redit au chrétien que « l’amour du Christ nous presse » (2 Co 5, 14) et nous convoque à faire de nos lieux de travail des espaces de sanctification et d’évangélisation.
Ouvrage : http://www.editions-salvator.com/A-26485-dieu-l-entreprise-google-et-moi.aspx
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